Pour la personne dysphasique, 3 situations de travail sont à envisager. EIles sont à mettre en parallèle avec les 3 types de scolarisation qui existent.
> 01 >
Travail en entreprise ordinaire avec possibilité d’aménagements (horaires, aménagement du poste…)
Scolarisation en milieu ordinaire avec projet personnalisé (PPS/PAP)
> 02 >
Scolarisation en inclusion collective (ULIS) 
> 03 >
Travail en milieu protégé (ESAT)
Scolarisation en institution (médico-social,…)
Le regard d'AAD
EMPLOI

Le choix ne doit pas se faire en fonction du degré de dysphasie, mais plutôt du niveau des habilités sociales du jeune, de son autonomie et de sa fatigabilité.

Que deviennent les enfants atteints de troubles spécifiques du langage et des apprentissages ?

Les parcours scolaires de ceux qui présentent des troubles importants et qui sont reconnus “handicapés” sont souvent chaotiques, ponctués de ruptures. Ils peuvent, selon les cas, avoir été intégrés à l’école ordinaire ou avoir fait l’objet d’orientation en milieu spécialisé. À la fin du cursus scolaire, leur niveau de qualification est généralement faible et beaucoup quitte l’école sans avoir obtenu aucun diplôme de l’enseignement général.

La diversité de leurs parcours est très large et révèle des situations contrastées : de l’élève intellectuellement précoce mal repéré au jeune atteint d’une déficience intellectuelle, ou bien en situation familiale ou sociale difficile, chaque cas pose une problématique différente.

Mais le plus souvent, l’enfant sera gêné dans sa progression scolaire et, à plus long terme, entraîner des difficultés d’intégration professionnelle et sociale.

Beaucoup organiseront un langage qui peut suffire dans la vie quotidienne, mais qui ne sera pas parfait.

La lenteur dans l’exécution de certaines tâches (notamment celles qui nécessitent un recours à l’écrit) est une caractéristique commune à ces jeunes. 

Par ailleurs, des difficultés dans les relations sociales peuvent apparaître du fait du trouble du langage : timidité excessive, tempérament coléreux…

Un handicap souvent invisible mais des répercussions parfois importantes

Beaucoup de parents font part de l’immaturité de leur enfant devenu jeune adulte.
Ils constatent aussi que le jeune met en place des stratégies de contournement de ses difficultés d’expression. C’est ainsi que l’un sera facilement “blagueur” pour se faire apprécier ; un autre aura une attitude “séductrice” comme s’il voulait faire oublier ses difficultés.
Les relations sociales restent difficiles, car les habiletés sociales du jeune dysphasique persistent, décryptant mal les seconds niveaux de langage oral, ainsi que le langage corporel.

Dans l’enquête réalisée en 2004 auprès de ses adhérents sur le devenir des jeunes (reconnus handicapés), la Fédération française des troubles spécifiques du Langage et des Apprentissages (FLA, future FFDys) et AAD France ont constaté qu’un certain nombre de traits généraux apparaissent chez ces jeunes qui font partie des 1% présentant des “déficiences sévères”.

Le niveau de diplôme obtenu par les plus de 16 ans est inférieur à celui de jeunes du même âge : 69% d’entre eux n’ont aucun diplôme de l’enseignement général, et, quand ils en ont un, il s’agit dans la majorité des cas du Certificat de Formation Générale.

Pour ce qui est de la qualification professionnelle, certains parviennent au CAP ou même au BEP, obtenus avec des difficultés et souvent avec retard. Beaucoup de ces jeunes sont pris en charge dans le médico-social (IME ou IMPro, puis CAT). Pour autant, la majorité des familles envisagent l’insertion professionnelle en milieu ordinaire (75% des réponses reçues). Les familles ajoutent qu’il faudra trouver des aménagements pour cette insertion. En effet, malgré des difficultés parfois sévères, ces jeunes sont en mesure d’acquérir un savoir-faire professionnel, ainsi qu’une autonomie et une socialisation satisfaisantes.

Quel que soit l’ampleur du trouble du langage, sa prise en charge précoce, sur la durée, dès l’enfance, permet d’améliorer considérablement le niveau de compétence des jeunes adultes.

Le regard d'AAD
EMPLOI
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AAD a développé 2 clubs pour jeunes (14-18 ans) et (18-35 ans) sur Paris, animés par une professionnelle, afin de développer les habiletés sociales et rompre l’isolement de certains.