Le lien entre troubles spécifiques du langage et handicap.
La loi du fĂ©vrier 2005 relative Ă  l’égalitĂ© des droits et des chances, la participation et la citoyennetĂ© des personnes handicapĂ©es prĂ©sente une dĂ©finition du handicap inspirĂ©e de la classification internationale Ă©tablie par l’Organisation Mondiale de la SantĂ©.
Constitue un handicap «toute limitation d’activitĂ© ou restriction de participation Ă  la vie en sociĂ©tĂ© subie dans son environnement par une personne en raison d’une altĂ©ration substantielle, durable ou dĂ©finitive d’une ou de plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santĂ© invalidant».
Les troubles sévÚres du langage entrent donc de fait dans le champ du handicap : le handicap cognitif. Les enfants dysphasiques, en situation de handicap, sont donc concernés par cette nouvelle loi.
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Reconnaütre officiellement qu’un trouble appartient au domaine du handicap permet de prendre en compte officiellement les besoins d’adaptation des enfants dysphasiques.

Les différents parcours de scolarisation

 Votre enfant peut ĂȘtre scolarisé 

  • En milieu ordinaire en inclusion individuelle ou collective (Ă  partir de l’élĂ©mentaire) :
    > les ULIS
    >  les SEGPA
  • En institution spĂ©cialisĂ©e :
    > les établissements spécialisés Troubles du langage
    > les IME
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C’est Ă  partir du besoin Ă©valuĂ© de l’enfant que le choix du mode de scolarisation doit ĂȘtre fait. Ce besoin doit ĂȘtre rĂ©Ă©valuĂ© tous les ans. Le mode de scolarisation sera ainsi amenĂ© Ă  varier.

L’inscription Ă  l’école

Extrait du Bulletin officiel du site du Ministùre de l’Education Nationale et de la Jeunesse :
Lire l’intĂ©gralitĂ© de l’article


La loi du 11 fĂ©vrier 05 (article 10-III) prĂ©cise que « Tout enfant, tout adolescent prĂ©sentant un handicap ou un trouble invalidant de la santĂ© est inscrit dans l’école ou dans l’un des Ă©tablissements le plus proche de son domicile, qui constitue son établissement de rĂ©fĂ©rence ». MĂȘme s’il est orientĂ© vers un Ă©tablissement spĂ©cialisĂ© Ă  la suite d’une dĂ©cision de la CDAPH, il conserve une inscription dans son Ă©cole ou Ă©tablissement scolaire de rĂ©fĂ©rence. Ainsi, quels que soient le ou les lieux oĂč se dĂ©roule effectivement le parcours de formation de l’élĂšve, le lien permanent avec l’établissement de rĂ©fĂ©rence constitue une rĂšgle intangible. Une convention est alors Ă©tablie entre les deux Ă©tablissements concernĂ©s. Dans ce cas Ă©galement, l’enseignant rĂ©fĂ©rent veille au maintien de l’inscription dans l’établissement scolaire de rĂ©fĂ©rence qui reste explicitement mentionnĂ© comme tel dans le projet personnalisĂ© de scolarisation. Lors des rĂ©visions du projet personnalisĂ© de scolarisation par la CDA, l’opportunitĂ© d’un retour dans l’établissement scolaire de rĂ©fĂ©rence peut ĂȘtre envisagĂ©e si les conditions de tous ordres le permettent.»

Les Ă©quipes Ă©ducatives des Ă©tablissements sanitaires et mĂ©dico-sociaux veilleront Ă  communiquer aux parents d’élĂšves d’ñge primaire qui n’ont pas encore procĂ©dĂ© Ă  cette dĂ©marche, l’information relative Ă  l’inscription de leurs enfants Ă  la mairie de leur domicile qui leur indiquera l’établissement scolaire de rĂ©fĂ©rence.
Pour le second degrĂ©, l’inscription s’effectue directement auprĂšs du chef d’établissement du collĂšge ou du lycĂ©e.

Lors de la premiĂšre scolarisation, le plus souvent en Ă©cole maternelle avant toute Ă©valuation des besoins en situation scolaire et avant toute dĂ©cision de la CDAPH, « l’élĂšve handicapĂ© est accueilli dans les mĂȘmes conditions que les autres Ă©lĂšves
 sous rĂ©serve des adaptations nĂ©cessaires » pour la poursuite de sa scolaritĂ©.

Deux cas peuvent se présenter :

  • La famille a repĂ©rĂ© les difficultĂ©s que rencontre son enfant avant l’inscription Ă  l’école et a saisi la MDPH (Maison DĂ©partementale des Personnes HandicapĂ©es). Dans ce cas, elle fait part de ses dĂ©marches lors de l’inscription avec le directeur de l’école. L’équipe Ă©ducative rĂ©unie par le directeur de l’école prendra alors les mesures nĂ©cessaires pour assurer la scolarisation dans les meilleures conditions et Ă©laborer une Ă©bauche de projet de scolarisation* avec l’aide de la MDPH. Pour connaĂźtre les coordonnĂ©es de votre MDPH
  • L’établissement scolaire a perçu l’éventualitĂ© d’un handicap. S’il le juge nĂ©cessaire, il en informe la famille et notifie par Ă©crit aux parents de saisir la MDPH en vue de l’élaboration d’un projet de scolarisation (PPS) qui prendra en compte les besoins de l’enfant en fonction de ses possibilitĂ©s.
    ConformĂ©ment au dĂ©cret relatif au parcours de formation, il rĂ©unit (comme dans le 1er cas) l’équipe Ă©ducative.
    ParallĂšlement, le directeur propose Ă  la famille de s’informer, auprĂšs d’un enseignant rĂ©fĂ©rent, des aides qui peuvent ĂȘtre apportĂ©es dans le cadre de ce projet.Si les parents, dans un dĂ©lai de 4 mois, ne saisissent pas la MDPH, l’inspecteur d’AcadĂ©mie en informe la MDPH, Ă  qui il appartient de prendre toutes mesures utiles pour engager un dialogue avec les parents.
    Dans l’attente des dĂ©cisions, la scolaritĂ© de l’enfant s’organise sur les mĂȘmes bases que pour tout autre enfant.
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N’hĂ©sitez pas Ă  exposer une liste des difficultĂ©s et des points forts de votre enfant Ă  partir de vos observations familiales, de prĂ©senter toutes les dĂ©marches et contacts avec les professionnels (CAMPS, orthophonistes, centre de diagnostic
) qu’il vous semble utile de faire connaĂźtre. Il est important que l’école et la famille se fassent mutuellement confiance et communiquent efficacement.
AAD peut vous donner des pistes d’aide en ce sens. Contactez son secrĂ©tariat par mail.

L’enseignant rĂ©fĂ©rent

Il est l’interlocuteur principal des parents et des diffĂ©rents acteurs autour de la scolarisation de l’enfant handicapĂ©, que l’enfant soit scolarisĂ© en milieu ordinaire ou spĂ©cialisĂ©.

 « Les enseignants rĂ©fĂ©rents instituĂ©s par le dĂ©cret n° 2005-1752 du 30 dĂ©cembre 2005 (…) constituent les rouages essentiels de la mise en Ɠuvre des projets personnalisĂ©s de scolarisation (PPS) conçus pour les Ă©lĂšves handicapĂ©s. Ils doivent notamment ĂȘtre en mesure d’apporter pleinement leur contribution aux travaux des Ă©quipes pluridisciplinaires d’évaluation de la MDPH, en lien constant avec les Ă©quipes de suivi de la scolarisation. Ils devront pouvoir s’appuyer sur l’aide des corps d’inspection qui accordera, dans les premiĂšres semaines de l’annĂ©e scolaire, une attention particuliĂšre Ă  ces personnels en vue de faciliter leur prise de fonction. Tous les acteurs de la scolarisation (parents, enseignants, autres professionnels) doivent ĂȘtre en mesure d’identifier clairement l’enseignant rĂ©fĂ©rent et de disposer des moyens de prendre contact avec lui. Cette information doit ĂȘtre transmise par Ă©crit Ă  tous les parents d’élĂšves, au plus tard dans la semaine qui suit la rentrĂ©e scolaire. Cette information gĂ©nĂ©rale vise Ă  aider les Ă©lĂšves handicapĂ©s et leurs familles Ă  s’inscrire pleinement dans la communautĂ© Ă©ducative. Par ailleurs, il appartient aux corps d’inspection et aux responsables d’établissements scolaires ainsi qu’aux directeurs des Ă©tablissements ou services sanitaires ou mĂ©dico-Ă©ducatifs de prendre toute mesure utile pour faciliter la diffusion de cette information et permettre les contacts rendus nĂ©cessaires par la dĂ©finition d’un projet personnalisĂ© de scolarisation ou par son suivi. »

Extrait du site www.education.gouv.fr
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« Lorsque l’équipe pluridisciplinaire de la maison dĂ©partementale des personnes handicapĂ©es (MDPH) prĂ©voit l’évolution du projet personnalisĂ© de scolarisation vers une formation professionnelle, puis vers une insertion dans la vie active, l’enseignant rĂ©fĂ©rent se rapproche de l’instance d’insertion professionnelle des personnes handicapĂ©es prĂ©vue Ă  l’article L. 323.11 du code du travail en vue de favoriser la meilleure transition possible. »

« 3.2.1 L’enseignant rĂ©fĂ©rent a dans ce cas un rĂŽle essentiel d’information, de conseil et d’aide, tant auprĂšs des Ă©quipes enseignantes que des parents ou reprĂ©sentants lĂ©gaux de l’enfant. Il doit en effet contribuer, aux cĂŽtĂ©s des responsables d’établissements scolaires, Ă  l’accueil et Ă  l’information des familles et les aider, si nĂ©cessaire, Ă  saisir la MDPH dans les meilleurs dĂ©lais (…).

L’enseignant rĂ©fĂ©rent rĂ©unit et anime les Ă©quipes de suivi de la scolarisation (… ) Il est, au sein de l’équipe de suivi de la scolarisation, le mieux Ă  mĂȘme d’assurer le lien fonctionnel entre celle-ci et l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH (…).

L’enseignant rĂ©fĂ©rent assure un lien permanent avec l’équipe pluridisciplinaire de la maison dĂ©partementale des personnes handicapĂ©es. Il est le correspondant privilĂ©giĂ© de cette Ă©quipe, chargĂ©e d’élaborer le plan personnalisĂ© de compensation dont le PPS est une composante, et au vu desquels la CDA se prononce sur l’orientation propre Ă  assurer l’insertion scolaire de l’élĂšve handicapĂ©, en veillant Ă  ce que la formation scolaire soit complĂ©tĂ©e par les actions pĂ©dagogiques, psychologiques, Ă©ducatives, sociales, mĂ©dicales, et paramĂ©dicales, Ă  la mesure des besoins de l’élĂšve. Il peut ĂȘtre invitĂ© Ă  participer aux rĂ©unions de l’équipe pluridisciplinaire, si nĂ©cessaire (…). 

Lorsque, pour des raisons d’opportunitĂ©, dans le but notamment d’éviter des dĂ©placements trop importants dans le dĂ©partement, l’inspecteur d’acadĂ©mie dĂ©cide d’attribuer la mission d’enseignant rĂ©fĂ©rent Ă  des enseignants qui l’exercent Ă  mi-temps, il s’assure qu’une telle organisation est compatible avec la charge de travail qu’elle suppose, en tenant compte des fonctions que l’enseignant rĂ©fĂ©rent exerce par ailleurs. »

Extrait du site www.education.gouv.fr
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Pour beaucoup de parents, Ă  ce moment-lĂ  du parcours de leur enfant, le mot «handicap» effraie et ils sont parfois rĂ©ticents Ă  solliciter les organismes spĂ©cialisĂ©s dans l’accompagnement des enfants handicapĂ©s, en espĂ©rant que les troubles vont s’estomper. Ce temps perdu l’est souvent au dĂ©triment de l’enfant. La reconnaissance du handicap (mĂȘme lĂ©ger) permet d’accĂ©der Ă  des droits importants (aides financiĂšres et humaines) et de mettre en place des mesures adaptĂ©es.
L’enfant n’est pas fichĂ©, il n’est pas «estampillĂ© handicapĂ© Ă  vie» et l’on peut trĂšs bien ensuite ne plus demander d’aide si elle n’est plus nĂ©cessaire. Il ne faut donc pas hĂ©siter Ă  faire cette dĂ©marche, qui prend d’ailleurs toujours un certain temps Ă  se mettre en place.

Les ULIS

UnitĂ©s LocalisĂ©es pour l’Inclusion Scolaire

La Circulaire
N° 2015-129 du 21-8-2015

précise leur fonctionnement.

À compter du 1er septembre 2015, tous les dispositifs collectifs implantĂ©s en primaire, en collĂšge et en lycĂ©e pour la scolarisation d’élĂšves en situation de handicap ou de maladies invalidantes sont dĂ©nommĂ©s ULIS École, ULIS CollĂšge et ULIS LycĂ©e. 

 

L’ULIS, une rĂ©ponse adaptĂ©e aux besoins de certains Ă©lĂšves en situation de handicap

L’intitulĂ© des ULIS correspond Ă  une rĂ©ponse cohĂ©rente aux besoins d’élĂšves handicapĂ©s prĂ©sentant des :

  • TFC : troubles des fonctions cognitives ou mentales (dont les troubles spĂ©cifiques du langage Ă©crit et de la parole),
  • TED : troubles envahissants du dĂ©veloppement (dont l’autisme),
  • TFM : troubles des fonctions motrices (dont les troubles dyspraxiques),
  • TFA : troubles de la fonction auditive,
  • TFV : troubles de la fonction visuelle,
  • TMA : troubles multiples associĂ©s (pluri-handicap ou maladie invalidante).

Ces dĂ©nominations ne constituent pas une nomenclature administrative. Elles permettent Ă  l’autoritĂ© acadĂ©mique de rĂ©aliser une cartographie des ULIS en mentionnant les grands axes de leur organisation et offrent Ă  l’ensemble des partenaires une meilleure lisibilitĂ©.

Les ULIS possĂšdent trois caractĂ©ristiques qui leur confĂšrent une place essentielle dans l’éventail des rĂ©ponses que l’Éducation nationale apporte aux besoins des Ă©lĂšves handicapĂ©s dans le 2d degrĂ© :

  • Elles constituent un dispositif collectif au sein duquel certains Ă©lĂšves handicapĂ©s se voient proposer une organisation pĂ©dagogique adaptĂ©e Ă  leurs besoins spĂ©cifiques et permettant la mise en Ɠuvre de leurs projets personnalisĂ©s de scolarisation.
  • Elles sont parties intĂ©grantes de l’établissement scolaire dans lequel elles sont implantĂ©es. Les Ă©lĂšves scolarisĂ©s au titre de l’ULIS sont des Ă©lĂšves Ă  part entiĂšre de l’établissement et leur inscription se fait dans la division correspondant Ă  leur projet personnalisĂ© de scolarisation (PPS).
  • Dans le cadre du bassin de formation et en vue d’offrir aux Ă©lĂšves un choix plus Ă©tendu de formations professionnelles, l’ULIS peut ĂȘtre organisĂ©e sous la forme d’un rĂ©seau regroupant plusieurs lycĂ©es professionnels. L’objet de l’ULIS en rĂ©seau est de mutualiser les lieux de formation possibles afin de faciliter la mise en adĂ©quation du projet professionnel du jeune avec son projet personnalisĂ© de scolarisation.

L’inscription d’un Ă©lĂšve handicapĂ© dans un Ă©tablissement scolaire au titre d’une ULIS nĂ©cessite obligatoirement une dĂ©cision de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapĂ©es (CDAPH). L’enseignant rĂ©fĂ©rent prĂ©pare l’arrivĂ©e du jeune dans l’ULIS en transmettant aux membres de l’équipe de suivi de la scolarisation les Ă©lĂ©ments du PPS, notamment les Ă©valuations scolaires.

 

L’ULIS, une organisation et un fonctionnement cohĂ©rents
Les modalitĂ©s d’organisation et de fonctionnement de l’ULIS sont conçues aux fins de mettre en Ɠuvre les PPS des Ă©lĂšves. Ces derniers ont vocation Ă  suivre les cours dispensĂ©s dans une classe ordinaire de l’établissement correspondant au niveau de scolaritĂ© mentionnĂ© dans leur PPS. Toutefois, lorsque les objectifs d’apprentissage envisagĂ©s pour eux requiĂšrent des modalitĂ©s adaptĂ©es nĂ©cessitant un regroupement et une mise en Ɠuvre par le coordonnateur*, celles-ci le seront dans un lieu spĂ©cifique, rĂ©pondant aux exigences de ces apprentissages (matĂ©riels pĂ©dagogiques adaptĂ©s, conditions requises d’hygiĂšne et de sĂ©curitĂ©). De ce fait, il est souhaitable que le nombre d’élĂšves scolarisĂ©s au titre d’une ULIS ne dĂ©passe pas 10.

 L’existence d’une ULIS dans un Ă©tablissement ou d’une ULIS en rĂ©seau avec un Ă©tablissement « tĂȘte de rĂ©seau » nĂ©cessite :

  • un projet de l’ULIS, partie intĂ©grante du (ou des) projet(s) d’établissement : le projet de l’ULIS permet d’articuler les PPS des Ă©lĂšves concernĂ©s entre eux et avec le projet d’établissement. Ce projet concerne et implique tous les professionnels de l’établissement ; il rĂ©pond aux mĂȘmes exigences d’évaluation que le projet d’établissement. Les Ă©lĂšves participent aux activitĂ©s organisĂ©es pour tous les Ă©lĂšves dans le cadre du projet d’établissement ;
  • un cadre conventionnel : les diffĂ©rents partenaires associĂ©s Ă  la crĂ©ation de l’ULIS formalisent leur engagement par la signature d’une convention qui prĂ©cise les conditions de la participation de chacun et dĂ©finit les obligations spĂ©cifiques de chaque partie.

 

Le fonctionnement de l’ULIS est placĂ© sous la responsabilitĂ© du chef d’établissement

  • il procĂšde Ă  l’inscription des Ă©lĂšves dans l’établissement aprĂšs notification de la dĂ©cision de la CDAPH dĂ©signant le collĂšge ou le lycĂ©e dans lequel l’élĂšve sera scolarisĂ©,
  • il veille au respect des orientations fixĂ©es,
  • il intĂšgre dans la dotation horaire globale, les moyens nĂ©cessaires pour assurer les enseignements aux Ă©lĂšves de l’ULIS. Il s’assure de la rĂ©gularitĂ© des concertations entre les intervenants,
  • il organise l’évaluation du projet.

En savoir plus sur le site education.gouv.fr 


 

Les ULIS spécifiques « Troubles des apprentissages » ou « Troubles du langage »

Certains ULIS TFC (Troubles des Fonctions Cognitives) sont dit «fléchés».
En particulier, il existe des ULIS TFC oĂč sont regroupĂ©s les Ă©lĂšves «dys», on les appelle Ulis TSLA «Troubles spĂ©cifique du langage et des apprentissages».
La crĂ©ation de ces classes dĂ©pendent des dĂ©cisions concernant la carte scolaire du dĂ©partement concernĂ©, revue chaque annĂ©e par l’Inspecteur d’AcadĂ©mie.
Vous trouverez la liste des ULIS de votre région dans la page de votre antenne régionale.
Pour l’ensemble de la France, consulter le site scolaritĂ© partenariat qui prĂ©sente aussi les structures pour enfants dyslexiques, ainsi que les dispositions d’accompagnement de ces classes et les partenariats mis en place.

Les SEGPA

Sections d’Enseignement GĂ©nĂ©ral et Professionnel AdaptĂ©

Pour en savoir plus
> Le texte officiel qui dĂ©finit le fonctionnement des SEGPA est paru au Bulletin Officiel de l’Éducation nationale n°96-167 du 20 juin 1996, consultable dans les CIO. Il n’est pas accessible sur Internet.

> La circulaire n°2015-176 du 28 octobre 2015 et le rapport de l’inspection gĂ©nĂ©rale de l’Éducation nationale : le bilan des sections d’enseignement gĂ©nĂ©ral professionnel adaptĂ© (SEGPA), rapport IGEN n° 2018-076, juillet 2018.

Les directives officielles prĂ©cisent que : “Les SEGPA accueillent des Ă©lĂšves prĂ©sentant des difficultĂ©s scolaires graves et persistantes auxquelles n’ont pu remĂ©dier les actions de soutien et l’allongement des cycles dont ils ont pu bĂ©nĂ©ficier. Au sein du collĂšge, elles conjuguent des enseignements gĂ©nĂ©raux, technologiques et surtout professionnels. Les enseignements gĂ©nĂ©raux sont dispensĂ©s par des enseignements du premier degrĂ© spĂ©cialisĂ©s.”

Les SEGPA sont des classes situées dans des collÚges ordinaires et accueillent des jeunes de 12 à 16 ans (6e à 3e SEGPA). En 4e et 3e, les jeunes suivent des ateliers professionnels les préparant à une formation qualifiante et diplÎmante.

Les SEGPA n’ont pas de spĂ©cialitĂ©s sur les situations de handicap, contrairement aux ULIS. Elles accueillent un public souvent hĂ©tĂ©rogĂšne.

 

Que faire aprĂšs la SEGPA ?

Cette question fait l’objet dans chaque acadĂ©mie de la publication d’un guide rĂ©gional de l’ONISEP qui rĂ©pond localement Ă  la question.

Deux grandes filiÚres sont proposées aux jeunes : les lycées professionnels et les Centres de Formation des Apprentis (CFA). La différence majeure réside dans le statut du jeune : dans le premier cas, ils sont élÚves, dans le second, ils sont salariés.
Certains LycĂ©es professionnels rĂ©servent des places pour les jeunes issus de SEGPA (se renseigner auprĂšs d’un CIO).

En fin de SEGPA, les jeunes peuvent prĂ©senter le Certificat de Formation GĂ©nĂ©rale (CFG) qui est un premier niveau de certification. Le CFG peut constituer un acquis pour le passage d’un CAP (Certificat d’Aptitude Professionnelle).

Il existe aussi, dans certaines SEGPA, des filiùres qu’on appelle “Formations Qualifiantes”
qui permettent d’aller jusqu’au Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP). Malheureusement ces formations ne sont plus trùs nombreuses.

 

À savoir
L’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© du public accueilli par les SEGPA pose parfois des problĂšmes de fonctionnement, de discipline, voire de violence. Pourtant, certaines d’entre elles rĂ©ussissent alors que d’autres pĂątissent injustement d’une mauvaise rĂ©putation de ces classes, accordĂ©e trop souvent Ă  tort.
Chaque SEGPA est dirigĂ©e au sein des collĂšges par un directeur adjoint au chef d’établissement. Un rendez-vous peut ĂȘtre pris avec lui pour une prĂ©sentation de l’établissement. L’enseignement privĂ© propose Ă©galement des classes de SEGPA.

Les établissements spécialisés «Troubles du langage et des apprentissages»

Ces Ă©tablissements correspondent aux structures Ă  caractĂšre sanitaire et social et donc Ă  une prise en charge de la SĂ©curitĂ© Sociale (prix de journĂ©e). Ils prĂ©sentent l’avantage d’avoir des Ă©quipes pluridisciplinaires trĂšs complĂštes. Ils proposent une adaptation de la pĂ©dagogie Ă  tous les niveaux et une collaboration pluridisciplinaire s’appuyant sur des bilans neuropsychologiques.

Selon les Ă©tablissements, les enfants peuvent ĂȘtre accueillis en internat ou en externat.

  • Pour connaĂźtre un exemple de fonctionnement d’un institut mĂ©dico-pĂ©dagogique pour les enfants souffrant de troubles de dĂ©veloppement du langage, vous pouvez consulter le site de Dysphasia ou celui de l’externat mĂ©dico-pĂ©dagogique Franchemont.
  • Vous trouverez la liste des Ă©tablissements de votre rĂ©gion dans la page de votre antenne rĂ©gionale. Pour une rĂ©gion qui ne serait pas couverte par une antenne, consulter la page « des rĂ©gions couverte par AAD France ».
  • Pour l’ensemble de la France, consulter le site IntĂ©gration Scolaire & Partenariat qui prĂ©sente aussi les structures pour enfants dyslexiques, ainsi que les dispositions d’accompagnement de ces classes et les partenariats mis en place.

IME

Institut médico-éducatif

Pour en savoir plus :
> Site Action sociale

> Site Enfant différent


Ces établissements et services prennent en charge des enfants et adolescents de 6 à 14 ans présentant soit :

  • des dĂ©ficiences intellectuelles
  • une dĂ©ficience motrice 
  • des problĂšmes de polyhandicap 
  • des dĂ©ficiences sensorielles auditives ou visuelles

Certains de ces établissements ouvrent leurs portes aux enfants dysphasiques, notamment les établissements ou services prenant en charge des enfants ou adolescents atteints de déficience auditive (certains outils de rééducation étant communs et complémentaires).

L’IMPro-EMPro
Institut mĂ©dico-professionnel – Établissement mĂ©dico-professionnel

Les IMPro accueillent des jeunes entre 14 et 20 ans en situation de handicap en fonction du niveau de leurs difficultĂ©s. Ils proposent des formations professionnelles ou prĂ©-professionnelles, ainsi qu’un enseignement gĂ©nĂ©ral, le tout avec un accompagnement mĂ©dical et social.

Certains Ă©tablissements ont axĂ© leur enseignement sur l’apprentissage d’un mĂ©tier (serrurerie, entretien, cuisine, bois
), d’autres privilĂ©gient l’acquisition de l’autonomie dans la vie quotidienne. Il n’existe pas aujourd’hui d’IMPro spĂ©cialisĂ©s dans l’accueil de jeunes prĂ©sentant des troubles du langage et des apprentissages, mais certains Ă©tablissements connaissent bien ce handicap.

Ce sont des Ă©tablissements “mĂ©dico-sociaux”. L’orientation vers un IMPro est donc une dĂ©cision de la CDA. En principe, seule la Commission dĂ©cide de l’établissement adaptĂ© Ă  l’enfant, mais il est possible de prĂ©senter des propositions et, si un accord intervient avec un Ă©tablissement suffisamment Ă  l’avance, la CDA suivra le projet proposĂ© par la famille.

Les IMPros sont trĂšs diffĂ©rents les uns des autres. Sur le terrain, les pratiques sont trĂšs variables. Mieux vaut donc aller voir sur place avant d’y engager son enfant. Pour trouver l’Ă©tablissement adaptĂ©, il est nĂ©cessaire de s’y prendre Ă  l’avance. Ceux qui proposent une prise en charge de qualitĂ© sont souvent trĂšs demandĂ©s. Il est possible de prendre contact avec le directeur, le rencontrer, visiter l’établissement. Pour connaĂźtre les IMPro de la rĂ©gion, leurs spĂ©cificitĂ©s, le mieux est de consulter le Guide NĂ©ret qui recense chaque annĂ©e toutes les structures d’accueil des personnes handicapĂ©es.

Les ADAPEI qui sont les associations dĂ©partementales de l’UNAPEI (Union Nationale des Associations de Parents et Amis de Personnes HandicapĂ©es Mentales) peuvent informer sur les structures existantes dans chaque dĂ©partement. Mais attention, les ADAPEI sont souvent Ă©galement gestionnaires de certains Ă©tablissements : ils connaissent donc mieux les structures de leur ressort, et n’ont pas toujours une vue d’ensemble du dispositif gĂ©nĂ©ral. Il est possible de consulter le guide NĂ©ret dans les permanences des ADAPEI, comme dans les dĂ©lĂ©gations dĂ©partementales de l’Association des ParalysĂ©s de France (APF).

La lĂ©gislation prĂ©voit qu’à l’issue de leur prise en charge dans un Ă©tablissement mĂ©dico-social, les jeunes bĂ©nĂ©ficient d’un accompagnement adaptĂ©. La structure d’éducation spĂ©cialisĂ©e qui a scolarisĂ© le jeune handicapĂ© doit l’accompagner, ainsi que sa famille, dans ses dĂ©marches d’insertion sociale et professionnelle Ă  sa sortie de l’établissement. Cet accompagnement, qui dure au minimum trois ans, est rĂ©alisĂ© en liaison, sans s’y substituer, avec les acteurs compĂ©tents (MDPH, Missions locales, ANPE
).
Des solutions mixtes peuvent ĂȘtre envisagĂ©es, par exemple IME et scolarisation partielle en classe ordinaire.

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Nous conseillons un guide trÚs bien conçu :
« Réussir son orientation et sa vie professionnelle quand on est DYS »
(rédigé par la FFDYS, édité par Belin)
Cet ouvrage répertorie les différentes orientations pour un jeune et fournit de nombreux renseignements pratiques.
Pour commander ce guide, adressez-vous au secrĂ©tariat d’AAD : 01 34 51 28 26 ou aad-france@dysphasie.org ou bien commander en ligne.

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